Vaccination contre les papillomavirus humains (HPV)

Les papillomavirus humains sont très nombreux et peuvent être responsables d’infections et de cancers. Un vaccin agissant sur les souches les plus à risque existe : découvrez les recommandations.

papillomavirus HPV

QUE SONT LES HPV ?

 

HPV est l’abréviation de l’expression anglaise Human PapillomaVirus. Ce sont des virus humains appelés papillomavirus. Il existe près de 200 types de HPV.

 

80% des individus y sont exposés au cours de leur vie, hommes et femmes. 

 

Les femmes ayant débuté leur vie sexuelle très jeunes et celles qui ont eu de nombreux partenaires sexuels présentent un risque plus élevé de contamination au HPV. 

 

Ce virus se transmet par simple contact des parties génitales durant les relations sexuelles, avec ou sans pénétration. 
Les infections passent le plus souvent inaperçue. Elles disparaissent généralement en quelques mois. Cependant, certaines persistent et évoluent en maladies : verrues anogénitales, lésions pré-cancéreuses, cancers… 

 

Ces virus sont responsables de plusieurs cancers : cancers du col de l’utérus, cancer de la sphère ORL, cancer de l’anus, cancer du pénis, cancer de la vulve et cancer du vagin.

 

 

POURQUOI SE FAIRE VACCINER ?

 

Chaque année, 6 300 nouveaux cas de cancers causés par les HPV sont diagnostiqués en France.

 

Ils concernent principalement les femmes mais près d’un tiers touche les hommes.

 

L’objectif de la vaccination est de réduire la survenue de lésions précancéreuses génitales de la femme (et indirectement de l'homme) et donc la survenue des cancers évoqués plus haut.

 

Si le vaccin est fait avant le début de la vie sexuelle, alors la protection contre les types de HPV présents dans le vaccin est proche de 100%.

 

La protection sera plus faible si la vie sexuelle a déjà commencé car le vaccin ne protégera pas contre les HPV qui ont déjà contaminé la personne.

 

Dans certains pays comme l’Australie ou l’Angleterre où beaucoup de jeunes filles sont vaccinées, le nombre de nouveaux cas de lésions précancéreuses du col de l’utérus ainsi que de verrues génitales a nettement diminué.

 

 

LE VACCIN

 

Le seul vaccin actuellement recommandé est le Gardasil®9. Le Gardasil® n’est plus recommandé et le Cervarix® n’est plus commercialisé en France.

 

Le Gardasil®9 est actif contre 9 souches de papillomavirus : HPV 6, 11, 16, 18, 31, 33, 45, 52 et 58.
HPV 16 et 18 sont les plus à risques, elles sont responsables d’environ 90% des verrues génitales.

 

Cependant, le vaccin n’est pas actif contre toutes les souches de papillomavirus, c’est pourquoi le dépistage par frottis doit être systématique. Il doit être réalisé par toutes les femmes de 25 ans à 65 ans, tous les trois ans.

 

Le vaccin est pris en charge à 65 % par l’Assurance maladie pour toutes les filles et tous les garçons âgés de 11 ans à 14 ans et en rattrapage jusqu'à l'âge de 19 ans révolus, ainsi que jusqu'à l'âge de 26 ans pour les hommes ayant des relations sexuelles avec des hommes.

 

Il n’y a pas d’avance de frais pour la consultation dans les centres de vaccination publics, Centres gratuits d'information, de dépistage et de diagnostic (Cegidd) et les centres de planification familiale.
Les effets indésirables les plus fréquents sont communs à ceux des autres vaccins : réactions au point d’injection (rougeur, douleur, démangeaisons), fièvre, douleurs articulaires ou musculaires. Ces réactions sont temporaires. 

 

Des réactions allergiques graves, mais très rares, sont possibles. Elles apparaissent rapidement après l’injection, et justifient la nécessité de réaliser la vaccination en milieu médical.

 

L'Agence du médicament (ANSM) rappelle qu’il n’y a pas d'augmentation de l'incidence des maladies auto-immunes, comme la sclérose en plaques, après la vaccination.

 

 

QUI PEUT SE FAIRE VACCINER ?

 

Le calendrier vaccinal 2023 recommande la vaccination pour toutes les jeunes filles et jeunes garçons ayant entre 11 et 14 ans, afin de leur assurer une protection avant le début de leur vie sexuelle. En effet, la vaccination est plus efficace si le sujet n'a pas encore eu de rapports sexuels ayant pu l’exposer au virus.

 

Cette vaccination peut être proposée jusqu'à 19 ans révolus, si elle n’a pas été réalisée plus tôt. 

 

Chez les hommes, la vaccination est recommandée jusqu’à l’âge de 26 ans révolus. 

 

L’objectif de la vaccination des hommes est de ralentir la circulation des HPV impliqués dans les lésions anales précancéreuses et cancéreuses, mais également de prévenir les verrues génitales. 
Leur vaccination serait non seulement bénéfique pour leur propre santé , mais elle permettrait également, en les protégeant directement, d’augmenter la protection des jeunes filles et femmes non vaccinées.

 

Selon la Haute Autorité de Santé (HAS), les professionnels de santé ont du mal à faire accepter ce vaccin à cause de la méfiance antivaccinale et de la difficulté à expliquer cette vaccination à des adolescents qui n'ont pas commencé leur vie sexuelle.

 

Depuis la rentrée de septembre 2023, les collégiens, en classe de 5ème, peuvent se faire vacciner gratuitement. C'est ce que prévoit la loi de financement de la sécurité sociale du 26 décembre 2023, et parue au Journal officiel du 27 décembre 2023. Un accord parental est nécessaire et la vaccination n'est pas obligatoire.

 

 

COMMENT SE PASSE LA VACCINATION ?

 

Le vaccin contre les HPV peut être prescrit par un médecin ou une sage-femme. Il peut être fait par un médecin, une sage-femme ou un infirmier, dans un cabinet, à l’hôpital, dans certains centres de vaccination publics, dans un Centre gratuit d'information, de dépistage et de diagnostic (Cegidd) ou un centre de planification familiale.

 

Comme indiqué précédemment, c’est maintenant le vaccin Gardasil 9® qui doit être utilisé pour vacciner les jeunes filles, jeunes femmes et jeunes hommes non antérieurement vaccinés. 

 

Le vaccin est administré par voie intramusculaire.

 

Voici le schéma vaccinal :

 

  • Vaccination débutée entre 11 et 14 ans révolus : 2 doses espacées de six à treize mois

 

  • Vaccination débutée entre 15 et 19 ans révolus : 3 doses administrées selon un schéma 0, 2 et 6 mois

 

  • Vaccination pour les hommes ayant des relations sexuelles avec des hommes jusqu’à 26 ans révolus : 3 doses administrées selon un schéma 0, 2 et 6 mois

 

En cas de retard, il ne faut pas repartir à 0. Il suffit de compléter avec la ou les doses manquantes. 

 

Attention, les vaccins ne sont pas interchangeables, c’est-à-dire que toute vaccination débutée avec l'un doit être continuée avec le même vaccin.

 

À noter : vous pouvez administrer l’une des doses du vaccin HPV en même temps que votre rappel du vaccin diphtérie-tétanos-poliomyélite-coqueluche prévu entre 11 et 13 ans ou avec un vaccin contre l’hépatite B, dans le cadre du rattrapage vaccinal.

 

 

Sources :

https://vaccination-info-service.fr/Les-maladies-et-leurs-vaccins/Infections-a-Papillomavirus-humains-HPV
https://www.vidal.fr/medicaments/utilisation/vaccins/vaccin-papillomavirus.html
https://www.e-cancer.fr/Comprendre-prevenir-depister/Reduire-les-risques-de-cancer/Infections/Vaccination-contre-les-HPV-et-cancers

https://www.service-public.fr/particuliers/actualites/A16438#:~:text=La%20campagne%20de%20vaccination%20gratuite,%2C%20sages%2Dfemmes%20et%20infirmiers

 

Auteur : Service Prévention et Promotion de la Santé

 

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